L’asclépiade en cuisine

photo d'un plan d'asclépiade avec une fleur

L’asclépiade est une plante vivace assez répandues ici au Québec. Utile au jardin, c’est aussi une plante qui se mange. Mais attention, des précautions sont à prendre!! Mais en plus de son côté alimentaire, elle a une fonction au niveau de l’isolation.

Découvrons là ensemble!

Description de la plante

L’asclépiade est une plante vivace, surtout mal aimée et plusieurs l’a classe dans les mauvaises herbes. Grandes feuilles qui poussent de façon opposées, sa fleurs meuve-rose forme une ombrelle. Il existe 4 espèces, mais au Québec on voit surtout l’asclépiade commune.

Lorsque l’on abime la plante, volontairement ou non, celle-ci produit un latex blanc. Très collant, ce liquide est toxique. Autant pour les humains que pour les animaux. Le bétail ne le consomme donc pas. C’est la cardénolide, contenue dans le latex, qui est une toxine dangereuse. Mais présente seulement dans le latex. Il est donc important de bien respecter quelques bases si l’on désire consommer la plante..

Avantages de l’asclépiade au jardin

L’asclépiade a un rôle écologique très important. Évidement, sa fleur attire différents pollinisateurs. L’abeille, la guêpe ou autres espèces, tous ont un travail a faire dans nos jardins, prairies.. On ne le répètera jamais assez, nous avons grandement besoin de ces insectes pour notre survie.

Mais en plus, le papillon monarque en a besoin dans sa propre survie. Celui-ci y dépose ses œufs. Une fois chenilles, elles se nourriront de la plante. Leur survie dépends de cette indigène, puisque c’est la seule plante que les jeunes chenilles mangeront. La chenille, que l’on reconnait par ses rayures jaunes, blanches et noires, se nourrit exclusivement des feuilles de la plante et acquiert ainsi la toxicité contenue dans la sève: ce qui va lui donner l’outil de survie essentiel face à ses prédateurs. 

Utilisation culinaire de l’asclépiade

Parties comestibles : La jeune pousse, les boutons floraux (les gousses, ou les petits cochons) et les fruits sont comestibles. Évidement, à cause du latex contenu, certaines précautions sont en prendre au sérieux (nous les verrons plus bas).

Gousse d’asclépiade (cochon)

Recettes : J’aime beaucoup les recettes de l’entreprise québécoises Gourmet Sauvage, que nous retrouvons dans leur livre. Il est également possible d’acheter des gousses d’asclépiade marinés sur leur site ou leur boutique physique.

  • Jeunes pousses d’asclépiades sautées : Choisir des pousses de max 30 cm de long, enlever les feuilles sauf celles du bout. Faire blanchir 2 fois avant de faire sauter comme si c’était des asperges.
  • Beignets de fleurs d’Asclépiade ici
  • Ils y a une tonne de recette sur le net proposées avec la base de la marinade de Gourmet Sauvage. Je vous laisse fouiller 🙂

Précautions à prendre en cuisine *Important!

  • Toxicité potentielle : Seul le latex blanc est toxique. En fait, dès que l’on abime la plante ou les petits poils, le latex en sort. À la cueillette, nous en aurons sur les doigts. Sans danger. C’est de l’ingérer qui est dangereux. Si vous souffrez de troubles cardiaques, on suggère d’éviter.
  • Latex hydrosoluble : L’eau élimine ce latex. Le meilleur truc que j’ai est de bien les nettoyer à « grande eau » puis les laisser tremper. On va ensuite les faire blanchir deux (2) fois x 5 min en changeant l’eau entre. Les faire blanchir la 2e fois aidera à enlever le goût amer par la même occasion.

Autres utilisations de l’asclépiade

À l’époque, (durant la Seconde Guerre mondiale), on utilisait ses soies pour remplir les vestes de sauvetage car elle sont en fait des tubes microscopiques, leur donnant la possibilité de flotter et aussi d’être un très bon isolant.

On la surnomme « soyer du Québec » ou « soie d’Amérique », car elle produit une fibre souple, résistante et hydrophobe qui offre d’excellentes qualités comme isolant acoustique et surtout thermique. Même que quelques entreprises en ont fait leur élément clé. Comme Lascley, qui utilise l’intérieur des gousses pour proposer des produits de grandes qualités comme des mitaines, des glacières et même des soins pour le corps à base de graines.

Il est possible d’aider à la survie du papillon monarque en vous procurant des semences d’asclépiade chez différents semenciers du Québec.

Les racines pourrait être prises en décoction pour ses effets diurétique.

Cultiver l’asclépiade dans son jardin

Conditions de culture selon le site Les jardins de l’écoumène :

La stratification des semences de l’asclépiade est fortement recommandée ; il suffit de faire tremper les semences dans l’eau à la température de la pièce pendant 24 h puis de semer les graines dans un terreau humide et d’exposer les semis à une température de 4 °C pendant 3-4 semaines.

L’asclépiade commune atteint 1,5 m de hauteur et s’étale allègrement grâce à sa semence, mais aussi ses racines et rhizomes très étendus qui produisent des bourgeons ; il importe de lui trouver un endroit où elle ne deviendra pas une nuisance. Elle aime le plein soleil et s’installe facilement le long des routes ou dans les terrains en friche. Ses jolies ombelles de fleurs roses donnent des gousses en août. En séchant, ces gousses laissent échapper jusqu’à 150 graines, chacune accrochée à un fil soyeux.

  • Méthodes de propagation : L’asclépiade se repend par ses graines, contenues dans les gousses, à la fin de l’été.
  • Entretien et soins : Puisqu’il s’agit d’une vivace indigène, elle ne demande aucun soins pour la taille ou autre.

L’asclépiade dans la culture populaire

  • Symbolisme et mythologie : La plante porte le nom du dieu grec de la médecine, Asclépios, à cause de ses propriétés, depuis l’Antiquité.

Ainsi,

Donc l’asclépiade est une plante prisée pour la survie des monarques, entre autre, mais elle détient un rôle important pour la pollinisation. En cuisine, elle est excellente, mais il faut respecter les méthodes pour la préparer car sa sève blanche est toxique et amère. Surveillez également la grosseur des gousses : trop grosses elles seront trop fibreuses.

Il est donc important de veiller à ne pas tout prendre sur la plante afin d’en laisser pour sa propre survie mais également afin que les insectes puissent l’utiliser aussi.

Ressources supplémentaires

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